LE CERCLE DES éCHOS NOYéS

Le cercle des échos noyés

Le cercle des échos noyés

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À vers que les visiteurs se succédaient, l’orgue spirite se transforma. Les premières notes, autrefois douces et diffuses, devinrent plus nettes, plus incisives. Chaque son émis dans l’eau stagnante résonnait au creux du corps physique de façon identique à bien un écho ancien, et néanmoins frais. L’instrument ne se contentait plus de voir mentionnés les âmes. Il semblait dès maintenant les gêner, leur opposer un démon, un contact taillée dans la énergie. Loin des annotations harmoniques, certaines personnes sons surgissaient par exemple des déchirures, des alarmes. Calum restait à distance, observateur inquiet. Il comprenait que l’orgue ne livrait pas normalement des fragments d’avenir, mais qu’il modulait sa réponse en fonction de l’état intérieur du visiteur. Lorsque le cœur était pur, la voix était coûteuse en temps, limpide, suivie d’une pics radieux. Mais si l'âme cherchait à atterrir le futur ou à bien s’en emparer, l’orgue répondait par un tête brisé, une dissonance, un silence infiniment pesant pour devenir équitable. L’orgue jugeait. Ce que Calum avait cru être un acte de voyance sans cb, simple et désintéressé, devenait une pratique exigeante, où l’orgue n’était pas un canal sourde, mais une personne vibratoire, façonnée par le temps et l’eau. Les fidèles du monde clandestin continuaient de s’y faire tenir. Ils venaient immédiatement de règlement ni validation. La voyance sans carte bancaire restait intacte dans sa idéologie, mais les menstruation du rugby avaient changé. L’orgue imposait une franchise complète, dépouillée des masques chaque jour. Ceux qui tentaient de tricher, de masquer leurs plans ou de attirer l’orgue par défi, ressortaient vidés. Non pas d’informations, mais d’émotions. Une froideur s’installait en eux, comme si la concerto inversée avait effacé la capacité à bien prévoir, à apprécier les qualités gustatives de, à bien espérer. L’orgue reprenait ce qui avait été hébergé sans passion. Il répondait par l’écho du vide. Malgré cela, certaines personnes continuaient de proférer, encore et encore, obsédés par la fiabilité des prédictions. Ils espéraient chasser l’instrument, le enregistrer, le favoriser plier. Mais l’orgue n’appartenait à personne. Il jouait les âmes comme on lit un paysage. Il apportait, reprenait, sculptait. Et dans le calme liquide de l'église engloutie, les tuyaux vibrants continuaient à chanter, au fur et à bien poétique que les pensées personnelles s’effilochaient dans l’eau lourde du destin.

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